À Propos de Pilar
On entre dans la peinture de Domitille ANDRE dite Pilar, comme par la bouche. par ces gros plans de visages qui semblent vous happer comme des entrées dans d'autres paysages.
Le peintre qui a fait ses études aux Beaux-Arts de Marseille a pourtant commencé par offrir de menus fragments, des figures morcelées, éclats d'incarnation qui s'agencent dans des boites rectangulaires ou s'aimantant sur cercles muraux et qui se déclinent en une vaste série entamée en 1998 pour créer le sentiment de regarder par le trou de la serrure". Puis du support bois, elle est passée aux grands formats sur toile et a élargi, son regard à "deux yeux, un nez, une bouche". Dans les vastes salles blanches de la galerie du cinéma Les variétés, ces immenses traits expressifs jaugent d'ailleurs immédiatement le spectateur, l'emportent dans un tourbillon de sentiments qui palpitent comme du sang jaspé qu'on verrait circuler sous une peau marbrée rose, à l'intérieur de lèvres pulpeuses ou sous des paupières closes.
Il faut changer de salle pour retrouver le calme, quoiqu'un peu menaçant, de ses vastes tableaux herbus, nés d'une série initiée en 2005. "Un travail minutieux, obsessionnel", avoue-t-elle. L'herbe omniprésente y est toujours différente, tendre et fertile, ou plus mordante et trouble. Pilar y a peu à peu réintroduit la présence corporelle, par son manque ou avec des scènes plus narratives mais loin d'être champêtres. Car Pilar a le geste leste, sa peinture est ténébreuse et sensuelle.
G.G.
Sur ce site se trouve une grande partie de son travail quasiment depuis ses débuts.
Après l'obtention d'un diplôme des Beaux-Arts de Marseille, elle expose rapidement.
Elle travaille et vit à Marseille
Pilar peut répondre à des commandes.